URTICAIRE

Sommaire

1. CLINIQUE
2. EVOLUTION
3. ETIOPATHOGENIE
4. ETIOLOGIE DE L'URTICAIRE
5. TRAITEMENT

Atlas de dermatologie

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L'urticaire est une dermatose extrêmement fréquente, s'observant à tout âge. Elle se définit comme une éruption papulo-oedémato-prurigineuse fugace dont le diagnostic est facilement posé par l'examen clinique.

1. Clinique :

Deux grandes variétés d'urticaire sont observées :

1. L'urticaire commune (superficielle) est de diagnostic facile. C'est une papule œdémateuse ortiée, érythémateuse, de taille variable, fugace, disparaissant en quelques heures, très prurigineuse et réparties sans ordre sur tout le tégument.

2. L'urticaire profonde (œdème de Quincke) réalise une tuméfaction sous cutanée aiguë de couleur de la peau normale, non prurigineuse avec une sensation de tension cuisante ou même douloureuse, siégeant au visage (lèvres, paupières ) et aux organes génitaux et peut atteindre les muqueuses (œdème de la glotte).

ASPECTS CLINIQUES PARTICULIERS

2. EVOLUTION

L'évolution sépare les urticaires aiguës et chroniques :

1. L'urticaire aiguë est un accident brutal. De début spectaculaire et de disparition rapide, composée d'une ou plusieurs poussées qui durent de plusieurs minutes à quelques heures. La crise d'urticaire dure 4 à 7 jours sa gravité tient à l'association possible :

2. L'urticaire chronique est définie arbitrairement le délai fixé pour parler de chronicité varie selon les auteurs, se situe entre six semaines à trois mois, période pendant laquelle surviennent des poussées quasi quotidiennes.

L'urticaire chronique est plus fréquente chez l'adulte notamment la femme aux alentours de 30 à 40 ans. La gravité de l'urticaire chronique tient à son caractère extrêmement invalidant par la répétition des "crises", le prurit, les insomnies, la nervosité qui en résultent.

3. ETIOPATHOGENIE

L'urticaire est due à une vasodilatation aiguë, secondaire à la libération d'histamines par les mastocytes du derme. D'autres médiateurs interviennent mais de façon accessoire. Ainsi, l'étude de la pathogénie de l'urticaire est l'étude des causes de la libération d'histamine.

La dégranulation des mastocytes peut être secondaire à plusieurs mécanismes :

. Mécanisme immunologique :

* rencontre entre un antigène et les IgE spécifiques fixés sur les mastocytes : c'est le mécanisme de l'hypersensibilité immédiate de Gell et Coombs type I.

* action des dérivés du complément C3a et C5a (anaphylatoxine), toutes les réactions d'activation du complément, Réaction Antigène - Anticorps IgG.

. Mécanisme non immunologique :

4. ETIOLOGIE DE L'URTICAIRE

A/ URTICAIRES INDUITES PAR VOIE GENERALE

  1. Urticaires médicamenteuses : Pénicilline, Sulfamides, Barbituriques, Aspirine, Polymixine........
  2. Urticaires alimentaires :
  1. Causes infectieuses : phase préictérique de l'hépatite B, foyer infectieux (caries, sinusites), parasitoses (parasites intestinaux, ascaris, ankylostome, oxyures).
  2. Pneumallergènes : plus rare.

B/ URTICAIRES INDUITES PAR VOIE LOCALE

  1. Urticaire de contact :

. végétaux : orties, plantes marines (méduses)…

. animaux : piqûres d'insectes, chenilles…

. produits chimiques : certains cosmétiques ...

. médicaments : usage externe (rare)

  1. Urticaires physiques :

5. TRAITEMENT

Dans tous les cas où une cause peut être identifiée, son éviction est le meilleur traitement.

Les antihistaminiques H1 sont nombreux (polaramine*, primalan*, tinset*, clarytine*, atarax*....) et agissent par antagonisme compétitif au niveau des récepteurs. Il faut retenir leur risque de somnolence.

La corticothérapie générale n'est indiquée, pour une courte durée, que dans les situations aiguës : urticaire géante, angioedème..

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Remarques et commentaires : Dr DENGUEZLI